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La clause bénéficiaire en assurance-vie

La clause bénéficiaire en assurance-vie

La clause bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie désigne la personne bénéficiaire de l’assurance-vie en cas de décès du titulaire du contrat. C’est l’élément essentiel du contrat d’assurance-vie et du contrat d’assurance décès.

La désignation du bénéficiaire

Avant de rédiger une clause bénéficiaire, il faut que la personne désignée comme bénéficiaire soit clairement identifiable. Au cas où la personne en question est introuvable ou s’il y a des doutes sur son identité, les épargnes investies seront automatiquement réintégrées dans la succession.

Par ailleurs, même si c’est assez rare comme situation, si le bénéficiaire de l’assurance-vie meurt avant l’assuré, la clause peut être annulée.

Après la mort de l’assuré, le capital investi ne sera pas versé aux héritiers du beneficiaire. Raison de plus pour bien choisir son bénéficiaire.

En cas de disparition du bénéficiaire, l’assuré peut naturellement changer de bénéficiaire via une lettre adressée à son assureur, en mentionnant bien dans l'objet de son courrier « changement bénéficiaire assurance vie » afin d’accélérer la procédure.

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À retenir : La désignation du bénéficiaire n’est pas irréversible. Tant que l’assuré est en vie et que le bénéficiaire n’a pas accepté sa désignation de manière expresse, il est possible de modifier la clause en respectant les démarches exigées par l’assureur.

Exemple concret : Imaginons que vous désignez votre neveu comme bénéficiaire à 30 ans. Dix ans plus tard, la relation change ou une naissance dans la famille modifie vos priorités. Vous pouvez envoyer une lettre recommandée à l’assureur pour mettre à jour la clause et désigner un autre membre de votre famille, voire une association ou une organisation caritative.

Dans la pratique, il est donc conseillé de relire sa clause bénéficiaire à chaque grande étape de sa vie : mariage, divorce, naissance d’un enfant, décès dans la famille, etc. Cela permet d’éviter les mauvaises surprises et de s’assurer que le capital sera bien transmis à la personne de votre choix.

Le bénéficiaire

Pour éviter que le bénéficiaire ait des problèmes pour percevoir ses indemnités, il vous faudra prendre quelques précautions lors de la rédaction de la clause bénéficiaire.

Primo, il faut éviter de désigner le bénéficiaire par son nom. Face à ce petit souci, à défaut, les assureurs proposent des solutions.

Au lieu du nom par exemple, il faut écrire « mon conjoint » au lieu de « Mme Elizabeth, mon épouse ». Ainsi, dans le cas où le couple se sépare, l’ex-conjoint ne pourra jamais revendiquer le contrat. En effet, dans cette hypothèse, c’est celle qui portera le statut d’épouse au moment du décès qui recevra les indemnités de la part de l'assureur. Rappel : le titre de bénéficiaire ne s’applique qu’en cas de décès de l’assuré

Deuxio, il faut toujours prévoir des bénéficiaires de second rang.

Clause bénéficiaire assurance vie exemple : « mon conjoint, mes enfants à naître … » Au cas où M. Elizabeth divorce sans se remarier, ses enfants seront les bénéficiaires légales.

En parallèle à cela, il faut prévoir aussi la mort soudaine du bénéficiaire en mentionnant « mes enfants nés, à naître… ». Si par malheur l’un des enfants meurt avant M. Elizabeth, ses propres enfants peuvent avoir une partie du contrat.

C’est en représentation de leur parent prédécédé qu’ils viendront.

Bon à savoir : Prendre soin d’inclure des bénéficiaires de second rang, aussi appelés bénéficiaires subsidiaires, est comparable à construire une maison avec une sortie de secours. En cas d’imprévu dans la vie de vos proches, votre capital ne sera jamais perdu et bénéficiera à ceux qui vous sont chers.

Voici quelques exemples courants de rédaction de la clause bénéficiaire :

  • « Mon conjoint, à défaut mes enfants nés ou à naître, vivants ou représentés » : Clause souple et adaptative aux évolutions familiales.
  • « À défaut, mes héritiers légaux » : Pour garantir que le capital ne retournera pas à la succession ordinaire.
  • « Mon frère, nom et prénom, né le ..., à défaut, la Croix-Rouge » : Pour associer un membre de la famille et une œuvre caritative.

Astuce : Soyez aussi précis que possible si vous nommez des personnes autres que le conjoint ou les enfants, en indiquant le nom, prénom, date et lieu de naissance.

En synthèse :
  • Désignez clairement chaque bénéficiaire pour éviter toute contestation future.
  • Anticipez les aléas (remariage, décès, changement d’état civil, naissance, etc.).
  • N’hésitez pas à consulter un spécialiste (notaire, conseiller patrimonial) pour sécuriser la rédaction.

Pensez à déposer un acte annexe chez le notaire

Pour la rédaction d’une clause bénéficiaire, l’idéal serait de mentionner que le bénéficiaire de l'assurance vie est désigné dans un acte déposé chez un notaire. Professionnel, le notaire ne pourra en aucun cas révéler le nom du bénéficiaire avant le décès de l’assuré.

Cette alternative présente plusieurs avantages concrets :

  • Confidentialité totale : le contenu de l’acte reste secret jusqu’au décès de l’assuré.
  • Souplesse : il est possible de modifier l’acte auprès du notaire sans avoir à ressaisir l’assureur à chaque changement de bénéficiaire.
  • Preuve irréfutable : en cas de contestations, l’acte notarié fait foi et garantit vos volontés.

Exemple concret : Madame Delmas, veuve, souhaite protéger à la fois ses enfants et son compagnon actuel sans éveiller de tensions familiales. Elle rédige une clause bénéficiaire annexe chez le notaire, et précise une clé de répartition du capital entre eux. Ainsi, ses souhaits seront respectés de manière confidentielle.

« La clause bénéficiaire, c’est le testament secret de l’assurance-vie : elle dicte dans l’ombre le destin de votre épargne. »

Enfin, il est indispensable de relire la clause bénéficiaire régulièrement, surtout lors de tout bouleversement personnel ou familial. L’oubli ou l’imprécision dans la désignation du bénéficiaire peut priver vos proches du fruit de votre épargne, et ce, malgré toutes vos bonnes intentions.

Pour conclure, la clause bénéficiaire, bien que discrète, occupe une place de choix dans la gestion de votre patrimoine. Prenez le temps de la soigner : comme un tailleur ajuste un costume, ajustez-la aux évolutions de votre vie pour que vos volontés soient respectées lorsqu’il le faudra.

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Publié le et mis à jour le dans la catégorie Assurance vie : le dictionnaire des mots à connaître

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