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Assurance vie : 3 moments adéquats pour souscrire

Assurance vie : 3 moments adéquats pour souscrire

Parmi les nombreux placements utilisés par les Français, l’assurance-vie figure en tête de liste. Pour cause, ce type de contrat est à la fois pratique et avantageux. D’autant plus qu’il n’y a pas de limite d’âge pour une souscription. Mais quand doit-on réellement contracter une telle offre et pour en tirer quels avantages ?

femme lisant contrat assurance vie bébé endormi

Tour d’horizon des modalités de souscription à l’assurance-vie en fonction de l’âge.

L’assurance vie à la naissance

Il est tout à fait possible pour les parents de contracter une assurance vie dès la naissance de leur enfant. À l’instar du livret A, ce dernier présente des avantages dont les parents et les enfants pourront profiter par la suite. L’assurance-vie constitue alors un véritable « berceau financier », offrant une protection et des opportunités dès les premiers jours de la vie.

Pourquoi souscrire à ce moment ?

L’un des points positifs qui pourrait vous pousser à souscrire à une assurance vie à la naissance de votre enfant est d’obtenir des avantages vis à vis de la fiscalité. En effet, au-delà de 8 années de placement, l’investissement n’est soumis qu'à un impôt sur le revenu de 7,5% sous forme de prélèvement forfaitaire libératoire (PFL).

Illustrons-le par un exemple concret :

  • Des parents ouvrent une assurance-vie pour leur bébé dès sa naissance. À ses 18 ans, l’enfant dispose d’un capital déjà fructifié et, surtout, de l’antériorité fiscale du contrat : il peut retirer des sommes sans fiscalité excessive, pour financer ses études ou acheter sa première voiture.
  • De la même manière, en cas de coup dur, ce capital peut servir de « coussin de sécurité » en cas de besoin urgent.

De plus, vous pourrez retirer 4 600 euros (pour une personne célibataire) ou 9 200 euros (pour un couple) des plus-values en bénéficiant d'une exonération d'impôt totale jusqu'à ces plafonds. Voilà une véritable avance sur la vie, tel un arbre planté très jeune qui offrira de beaux fruits à maturité.

D’un autre côté, il ne faut pas oublier que l’assurance-vie est un placement. L’enfant qui en bénéficie pourra ainsi utiliser l’argent épargné pour réaliser d’autres projets plus tard, comme un voyage à l’étranger, un déménagement, ou même un premier achat immobilier.

Bénéficier d’une assurance-vie dès la naissance, c’est comme offrir à son enfant une clé pour ouvrir des portes plus facilement, lorsqu’il en aura besoin.

Les obligations pour une assurance vie à la naissance

La souscription à une assurance-vie à la naissance est plus compliquée que si l’on attend l’âge adulte. En effet, les obligations que cette dernière engendre ne doivent pas être prises à la légère.

Cela implique notamment de faire des versements de moins de 500 euros s’ils sont ponctuels. Ces derniers doivent être établis en fonction du patrimoine du souscripteur, mais aussi de ses objectifs. Par exemple :

  • Mettre de côté l’équivalent des étrennes de Noël et d’anniversaire chaque année, ce qui constitue un effort d’épargne accessible et progressif ;
  • Effectuer un versement exceptionnel lors d’un héritage ou d’une rentrée d’argent importante.

En ce qui concerne les versements réguliers, un plafond de 100 000 euros est établi pour chaque parent et de 31 685 euros pour les grands-parents. Ces plafonds s’apprécient pour les droits de donation et sont à utiliser avec précaution pour optimiser la transmission de patrimoine dans le temps.

À retenir : La fiscalité de l’assurance-vie évolue régulièrement. Avant toute souscription, il est judicieux de consulter un conseiller pour adapter son choix à la réglementation du moment et à ses propres besoins.

L’assurance vie à 30 ans

Vous avez un profil de jeune actif et souhaitez commencer à investir pour vous créer un patrimoine ? L’assurance-vie est un placement tout à fait indiqué pour vous ! Elle offre la flexibilité nécessaire pour accompagner chaque étape clé de la vie adulte. Il peut parfaitement être utilisé comme fond pour vos projets à venir mais aussi comme garantie.

La souscription à une assurance vie vous permet d’utiliser votre capital à tout moment et ce, sans grandes conditions. Cette liquidité est un atout non négligeable : l’épargne reste disponible en cas d’imprévu, tout en restant valorisée sur le long terme. Parmi les points à respecter pour un tel contrat, vous devrez bien sûr assurer un versement programmé mensuellement dont le montant est supérieur à 50 euros. Ainsi, la constitution de votre patrimoine sera déjà en bonne voie.

À 30 ans, l’assurance-vie peut servir de tremplin pour :

  • Préparer l’achat d’un bien immobilier (apport personnel)
  • Créer une épargne de précaution substantielle, en complément du livret A
  • Démarrer l’investissement sur des supports dynamiques (unités de compte) pour booster le rendement, tout en apprenant à gérer les risques
  • Anticiper la transmission de patrimoine à ses proches, le moment venu

Les offres étant toutefois différentes les unes des autres, il est essentiel de comparer avant de s’engager. Pensez à confronter les frais de gestion, la diversité des supports, la performance historique et la souplesse des rachats. Les banques en ligne proposent désormais des contrats très compétitifs, parfois accessibles dès 100€ à l’ouverture, tandis que les banques traditionnelles valorisent davantage l’accompagnement personnalisé. [ A lire ici ]

L’assurance-vie, à 30 ans, c’est un peu comme planter le chêne de demain : plus tôt on commence, plus l’ombre portera loin.

L’assurance vie à 70 ans

Il est généralement conseillé de souscrire à une assurance vie avant vos 70 ans pour des raisons fiscales. Pour tous les contrats souscrits à partir du 20 novembre 1991, les primes versées sont soumises aux droits de succession pour leur fraction dépassant 30 500 €. Cela signifie concrètement que l’abattement applicable aux bénéficiaires est moins avantageux après cet âge.

Voici comment cela s’illustre :

  • Avant 70 ans : chaque bénéficiaire non conjoint profite d’un abattement de 152 500 € sur les capitaux issus des primes versées, puis d’une taxation à 20% jusqu’à 700 000 €.
  • Après 70 ans : l’abattement tombe à 30 500 € sur l’ensemble des bénéficiaires, et seuls les intérêts sont exonérés.

Si vous optez toutefois pour une souscription au-delà de cet âge, le bénéfice reviendra à vos héritiers qui profiteront en plus d’un abattement sur les droits de succession. Cela peut toujours avoir un sens si votre objectif est de protéger vos proches, mais l’impact fiscal se réduit.

Astuce : Un contrat ouvert avant 70 ans restera avantageux même pour des versements réalisés ultérieurement, sous réserve d’effectuer ces versements avant votre anniversaire symbolique. Il est donc judicieux de s’y prendre à l’avance pour ne pas rater le coche !

Quand ne plus souscrire à une assurance-vie ?

Comme dit plus haut, il n’y a aucune limitation d’âge pour contracter une assurance-vie même si le faire tôt présente un grand nombre d’avantages. Néanmoins, il y a une tranche d’âge où un tel placement n’est plus du tout conseillé. La législation ne fixe pas de seuil officiel, mais l’usage et la fiscalité orientent vers la prudence après un certain âge.

C’est notamment le cas à partir de 85 ans car cela pourrait au contraire vous désavantager sur le plan fiscal. En effet, les autorités pourraient désigner vos fonds comme une donation indirecte ou mettre en avant des cas d’abus de droit pour la succession, ce qui n’est jamais favorable.

  • Après 85 ans, la souscription à une assurance-vie peut être perçue comme une tentative d’échapper à la fiscalité successorale, ce qui augmente le risque de redressement par l’administration.
  • La rentabilité réelle du contrat devient faible, car l’horizon de placement est trop court pour bénéficier de l’effet « boule de neige » des intérêts composés.
  • D’autres supports patrimoniaux (donations, démembrement de propriété, etc.) peuvent être plus adaptés pour anticiper la transmission.
En résumé, l’assurance-vie est comparable à un fleuve paisible : sa force et son bénéfice s’apprécient sur la durée. Commencer tôt, c’est s’assurer un courant régulier et fructueux ; commencer tard, c’est risquer de ne pas profiter pleinement de ses vertus.

En définitive, l’assurance-vie peut être utile à tout âge, à condition d’anticiper ses objectifs, de respecter les règles fiscales et de choisir le contrat adapté à son profil. C’est un outil patrimonial à la fois souple et puissant, dont les modalités de souscription doivent être réfléchies à chaque étape de la vie.

À retenir :
  • Souscrire jeune permet de bénéficier pleinement des avantages fiscaux et de préparer sereinement son avenir.
  • À 30 ans, la flexibilité et le potentiel de rendement sont des atouts pour développer son patrimoine.
  • Après 70 ans, la fiscalité de l’assurance-vie devient moins attractive, mais elle reste intéressante pour protéger ses héritiers.
  • Au-delà de 85 ans, mieux vaut se tourner vers d’autres solutions de transmission et privilégier une gestion patrimoniale sur mesure.
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Publié le et mis à jour le dans la catégorie Assurance Vie : Placement & Stratégies

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