Les conseillers financiers privilégient les unités de compte malgré la volatilité des marchés en 2025
Qui aurait cru que, même lorsque les marchés font des montagnes russes et que l'économie internationale ressemble à un échiquier rempli de pièces imprévisibles, les conseillers financiers continueraient de miser sur les unités de compte dans l' assurance vie ? Pourtant, c'est bien le cas : face à la volatilité, nombreux sont les professionnels à rester attachés à ces supports, réputés plus risqués, mais qui offrent de vraies opportunités de diversification. Plongeons dans le raisonnement et les stratégies qui les poussent à maintenir ce cap, entre anticipation des banques centrales et quête d'équilibre entre rendement et sécurité.
Unités de compte : des supports incontournables malgré la tempête
L'assurance vie, véhicule d'épargne favori des Français, propose une alternative entre le fonds en euros, considéré comme le "matelas de sécurité", et les unités de compte (UC), plus exposées aux marchés financiers. Ces dernières peuvent prendre la forme d'actions, d'ETF, d'immobilier, ou même de fonds thématiques technologiques. Plusieurs conseillers continuent de les recommander, même quand la météo boursière semble capricieuse. Pourquoi cet entêtement ?
Plus que jamais, diversifier son contrat d' assurance vie en ajoutant des unités de compte, c'est un peu comme naviguer en mer avec plusieurs voiles : quand l'une se replie, une autre peut continuer à capter le vent. Cela ne signifie pas ignorer le risque ; au contraire, il s'agit de composer avec, en allant chercher des relais de croissance alors que les taux des fonds euros s'essoufflent.
Un appétit pour la technologie, même sous surveillance
Les fonds technologiques mondiaux, gérés activement, continuent de séduire. Prenez la sélection de la FTN : 14 milliards d'euros gérés sur ces fonds, même dans la tourmente ! Les investisseurs restent fascinés par le potentiel de l'intelligence artificielle ou les technologies émergentes. Une question revient souvent : cet engouement est-il soutenable à long terme ? Les prochains résultats trimestriels des grandes entreprises du secteur seront scrutés à la loupe, avec quelques craintes sur l'essoufflement de certains segments, mais un enthousiasme intact pour d'autres.
Les professionnels recommandent tout de même de panacher : associer ces fonds à d'autres classes d'actifs (immobilier, infrastructures, obligations vertes) limite la casse en cas de repli brutal.
« Diversifier, c'est accepter de faire un pas de côté pendant les tempêtes : on ne gagne pas partout, mais on évite de tout perdre d'un coup. »
Des banques centrales prudentes, marchés en attente
Le rôle des institutions monétaires reste crucial. La BCE préfère maintenir ses taux inchangés, arguant qu'elle est bien armée face aux futurs chocs, alors que l'inflation semble avoir retrouvé le niveau de 2 % dans la zone euro. En parallèle, la Réserve fédérale américaine choisit d'abaisser ses taux pour soutenir une économie où le marché du travail s'essouffle. Cette divergence de stratégies pousse les conseillers à manier la prudence tout en restant attentifs aux opportunités d'arbitrage entre zones géographiques.
Les tensions économiques internationales persistent. Droits de douane américains, conflit commercial entre Washington et Pékin, ou problèmes d'approvisionnement en semi-conducteurs... chaque évènement peut peser sur les portefeuilles. Pourtant, les flux vers les ETF d'actions américaines repartent à la hausse, preuve d'une certaine confiance dans la capacité des marchés à rebondir rapidement. [ A lire en complément ici ]
- Stabilité des taux en Europe : la BCE maintient le cap prudence.
- Souplesse américaine : taux abaissés pour réanimer la croissance.
- Des professionnels misant sur la répartition mondiale pour amortir les chocs.
Assouplissement en vue ? Une surveillance pointue
La Banque centrale européenne pourrait ouvrir la porte à un débat sur une future baisse des taux à compter de décembre, selon plusieurs analystes. Les projections d'inflation jusqu'à 2028 restent attendues : sur ce point, le pronostic de certains économistes table sur une vraie détente monétaire... mais pas avant plusieurs mois.
Une inflation en berne, c'est une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat ; mais pour l'épargnant en assurance vie, cela signifie aussi que la rémunération des fonds euros risque d'être durablement basse. Voilà pourquoi de nombreux conseillers recommandent à leurs clients de rester exposés aux unités de compte, tout en ajustant régulièrement la composition du portefeuille. La vigilance se concentre sur la qualité de gestion des fonds sélectionnés, histoire d'éviter les mauvaises surprises.
Climat d'incertitude : où placer le curseur du risque ?
Croissance du PIB atone, incertitude politique en France, investissement public au ralenti en Allemagne : l'environnement reste fragile. Les banques se montrent moins enclines à accorder des crédits, freinant par ricochet la dynamique économique. Un constat qui pousse à renforcer la sélection des unités de compte, en privilégiant les gestions actives capables de s'adapter rapidement.
L'écart entre les taux d'emprunt français et allemands atteint des sommets : cette tension sur la dette française inquiète certains investisseurs, qui surveillent de près les signaux envoyés par la BCE. Aucun commentaire personnalisé n'est attendu sur la France, histoire de ne pas ouvrir la porte à des spéculations sur une intervention ciblée.
L'environnement macroéconomique en un clin d'œil
| Sujet | Situation actuelle | Impact sur l' assurance vie |
|---|---|---|
| Inflation | Autour de 2% dans la zone euro | Rendement des fonds euros faible |
| Taux d'intérêt | Stables en Europe, baisse aux États-Unis | Arbitrage entre fonds en euros et UC |
| Marchés technologiques | Engouement mais volatilité | Opportunités à condition de diversifier |
| Difficultés bancaires | Crédit plus difficile d'accès | Baisse du dynamisme économique |
Conseils pratiques pour l'épargnant : vigilance et agilité
- Rééquilibrer régulièrement ses supports : adapter la part d'unités de compte en fonction de l'âge, de l'horizon d'investissement et du contexte économique.
- Privilégier plusieurs classes d'actifs : fonds technologiques, immobilier, obligations internationales.
- Vérifier les frais et l'historique de performance avant de souscrire un nouveau support.
- Ne jamais céder à la panique : la volatilité fait partie du jeu, mais le temps est souvent l'allié de l'investisseur.
On ne traverse pas une forêt dense sans quelques égratignures : mais c'est la persévérance qui permet d'en sortir grandi et mieux armé.
Les unités de compte continuent d'occuper une place de choix dans les stratégies patrimoniales, même quand la boussole économique semble déréglée. Les conseillers misent sur l'agilité : observer, ajuster, réagir, et surtout ne jamais s'installer dans la routine. Rien n'empêche aujourd'hui d'aborder ces supports en gardant une main sur la poignée de frein... et l'autre sur l'accélérateur, prêt à saisir l'éclaircie quand elle se profile.

